Dix neuf randonneurs s'étaient donnés rendez vous à l'église de Rolampont pour effectuer une marche de 12 Kms par un bel après midi de printemps. Le ciel bleu et la chaleur ont accompagné les marcheurs tout au long d'un beau circuit sec et parsemé de jolies fleurs de printemps.
Dès le départ, Alain a donné quelques renseignements au groupe sur la sculpture d'une roche disposée sur une petite place du village de Rolampont, il fera deux autres pitchs au cours de cette randonnée, l'une sur un petit espace emménagé et très joli et l'autre sur un ancien camp gaulois que le groupe a du escalader pour atteindre son centre.
C'est avant d'atteindre ce camp de gaulois que les marcheurs ont pu découvrir de beaux tapis de jonquilles fraîchement ouvertes. Se trouvant en début de marche les randonneurs n'ont pu en cueillir mais le lieu a été repéré sur la carte par Marcel pour l'année prochaine.
Passant au niveau de la Tuffière, les marcheurs ont eu droit pour la troisième fois au passage sur les plots, cette fois ils étaient secs et il n'y avait pas beaucoup d'eau au grand bonheur de Jocelyne !!!!!.
Commentaires D'Alain au cours de la rando du jour :
Avant de commencer la marche le groupe observe sur la place de l'église de Rolampont une pierre sculptée. Il s'agit d'une œuvre réalisée en 1852 par PARISOT sculpteur amateur de Rolampont.
D' autres œuvres de celui sont visibles : une dans le hall de la mairie, d' autres à même les falaises sur le finage, (nous en observeront d'autres lors de notre ballade au lieu dit « Lonceau ».
Notre ballade se poursuit par les chenevières de Champ-Renaut. Une petite présentation du site permet de mieux comprendre l'origine du mot chenevière.
A la fin du 19em siècle, autour des sources près du village de Rolampont, dans les champs (chenevières) , la culture du chanvre développe ses activités : culture et rouissage.
Le chanvre (plante textile) à l’époque ne sert pas à la fumette mais est le principal fournisseur de fibres textiles pour les tisserands du village. Après la cueillette en mai, août et octobre, on le fait rouir (immerger) dans un routoir (mare au chanvre). Le rouissage est la macération d’une dizaine de jours que l’on fait subir au chanvre pour faciliter la séparation de l’écorce filamenteuse d’avec la tige et isoler les fibres textiles.
Pratiquement chaque ferme possédait son routoir.
Le tissage donnait une étoffe rêche qu'il fallait ensuite assouplir pour confectionner draps et habillement.
Notre circuit nous permet ensuite une visite archéologique intéressante : l'éperon barré du Chatelet (oppidum). Il a engendré quelques commentaires au passage.
L’aventure humaine. (Paléolithique et mésolithique).
La préhistoire commence il y a 1 000 000 d’années.
A l’origine l’homme est un nomade. Il vit de chasse, pêche et cueillette. Il habite les grottes, les abris sous roche ou les campements.
Les faits marquant qui suivront sont :
- peu à peu il maîtrise le feu (100 000ans) ;
- les premières sépultures font partie des rites funéraires.
- les premières représentations gravées (- 30 000 ans) ;
- l’art peint et sculpté des cavernes ( Lascaux -20 000 ans) ;
L’apogée des outils en pierre taillée et en bois puis en os s’achève 6 000 ans avant notre aire.
Le néolithique.
Cette époque correspond à un développement basé sur l’élevage et l’agriculture.
C’est l’âge du bois, de la céramique, de la pierre polie et de l’industrie de l’os. Les faits marquants sont la guerre, les premiers mineurs, l’invention de la meule et de la roue.
Le mode de vie et l’habitat évolue. Apparaissent les premiers villages, camps et fortifications.
Les rites funéraires évoluent également : tombes collectives, dolmens et menhirs.
Les communauté humaines disciplinées s’organisent avec l’autorité d’un chef.
Les conflits entre les différents camps se développent.
On ne fuit pas l’ennemi mais on se replie sur place sur des points stratégiques pour protéger les population et les biens.
Des éperons barrés sont construits à partir du néolithique moyen (- 3000 ans).
L’éperon barré du Chatelet.
Il s'agit un camp antique fortifié établi sur un promontoire (avancée rocheuse naturelle).
Il a été aménagé à l’âge des métaux ( entre - 1800 ans et – 400 ans).
Ce camp fortifié a été établi sur une avancée rocheuse naturelle.
Le plateau se termine par une falaise qui surplombe la vallée de la Marne à l'est et la vallée du Vaubrien à l'ouest.
Le dispositif défensif est complété par des amoncellements de cailloux (rempart en pierres sèches) et d’un profond fossé qui barrent l’accès au plateau. Ces pierres proviennent d’une carrière en tranchée formant fossé à l’extérieur du rempart.
Un sentier relie l’oppidum à la source pérenne proche de la tufière, point d’eau potable indispensable à la vie (hommes et animaux domestiques occupants le camp).
Rôle de l’éperon barré
Diverses fonctions ont pu coexister ou se succéder sur ce site :
- position stratégique ;
- refuge temporaire (personnes et biens);
- parc à bestiaux.
