Malgré un temps incertain mardi soir 17 septembre à 19 heures, 8 marcheurs prennent le départ de la randonnée nocturne (2em édition 2013) sur les territoires de Rolampont et Thivet.
Après l'ascension de la côte de « La Vigneule » un petit arrêt bienfaiteur s'impose à l'aérodrome de Rolampont. Ensuite les marcheurs prennent la direction des bois sous une fine bruine et s'enfoncent petit à petit dans l'obscurité.
Dès 20 heures la pluie commence à tomber en abondance. En même temps la nuit envahi les sous bois. L'obscurité se fait de plus en plus dense. Un second arrêt d'une dizaine de minute sous les futaies de l'ancien bois du Seigneur de Thivet permet à chacun d'ajuster son imperméable. Cette petite pose incite à Alain de retracer l'histoire des loups ici même au 18em et 19em siècle. Maintenant la grosse difficulté du parcours attend les marcheurs noctambules : un passage en sous bois dans l'obscurité totale, sur un sentier étroit et sinueux. Les deux Alain, (un devant et un derrière le groupe) assurent la sécurité. Dans une concentration intense chacun met à contribution tous ces sens, progresse lentement et à petits pas feutrés. Le guide chevronné chemine devant sans éclairage entre le arbres, avec parfois un peu de difficulté, n'ayant pour yeux que le bout de ses pieds et son bâton de pèlerin.
A 21heures 15, alors que la pluie continue de tomber, le petit sentier noir débouche sur une allée forestière plus large et moins sombre. A bonne allure les marcheur avalent les 4 derniers kilomètres. A 22 heures, bien trempé,chacun s'empresse de quitter Rolampont pour rejoindre ses pénates.
Malgré les intempéries, cette marche nocturne reste une belle expérience. La forêt de nuit n'a plus de secret pour chacun d'entre nous. Nos sens ont fonctionné à 100% , ( pour le guide le sens de l'orientation à 120%).
Quelques extraits des commentaires de Alain :
En 1936 l'aéroclub s'installe à Rolampont et fait l'achat d'un avion biplan CAUDRON.
Le 1er Président du club était était Jean BROSSER industriel à Rolampont.
L'actuelle Présidente est Mme BARRIL Danièle.
Situé à 419 m d'altitude l'aérodrome civil est ouvert à la circulation aérienne publique. Il est utilisé par l'aviation légère pour la pratique d'activités de loisir et de tourisme.
Il dispose :
- d'une piste en herbe orientée sud-nord longue de 920 m et large de 60 m ;
- d'un avion ROBIN DR400 ;
- d'une aire de stationnement ;
- des hangars ;
- d'une station de ravitaillement en carburant ;
- d'une école de pilotage.
Il assure des baptêmes de l'air de 30 mn sur réservation.
Le loup. (sujet d'actualité en Hte-Marne)
Les muscles de sa mâchoire sont puissants (le double d’un chien).
C’est un bon coureur (vitesse : 50 km/heure, déplacement : 60 KM en une nuit).
Son odorat est puissant (il détecte un animal à 250 mètres à contre vent).
Il a un angle de vision de 250° (180° chez l’homme) et sa vision de nuit est identique à celle du jour.
Son audition lui permet d’entendre les sons d’un loup hurlant à 8 km.
Carnivore il chasse pour se nourrir. Son régime alimentaire est surtout constitué de jeunes cervidés, renardeaux, marcassins, reptiles, charogne, volailles, moutons. Il constitue donc une nuisance conventionnelle aux chasseurs et aux éleveurs.
Le loup est aussi friand de raisin qui lui apporte sucre et vitamines. Par temps de disette il consomme des insectes et des champignons.
Capable d’avaler 4.5 kg de viande d’un coup, il peut tenir plus d’une semaine sans manger.
Dans l’histoire les attaques de loup envers les humains sont restées très occasionnelles. Elles concernent principalement des loups enragés soit envers des enfants, soit envers des adultes s’éloignant de leur domicile.
Les loups se reproduisent à l’âge de 2 ans. Les portées comptent de 1 à 7 louveteaux (la fertilité augmente avec l’âge). Leur mère allaite à l’aide de 5 paires de mamelle.
Les loups vivent en meute ce qui leur permet une chasse plus efficace et le partage des repas, ce qui à l’avantage de limiter la perte de nourriture. La taille de la meute varie du simple couple à la douzaine d’individus (parents et une ou plusieurs générations de louveteaux).
La plupart quittent leur meute natale entre 1 an et 3 ans. Une nouvelle meute se forme lorsque 2 loups dispersants se rencontrent et disposent d’un territoire approprié (nourriture accessible et suffisante) pour fonder une nouvelle famille.
Le fait que seul les loups dominants se reproduisent empêche la prolifération de loup sur un territoire.
Si la nourriture fait vraiment défaut les loups ne se reproduisent pas chaque année.
Il est dit dans un livre intitulé « Les loups en Haute-Marne de 1768 à 1788 » que Simon POPU, laboureur à Thivet a tué le 19 novembre 1784 une louve mère d’une prodigieuse grosseur dans la Forêt du Seigneur. C'est cette même forêt (qui ne compte heureusement plus de loup actuellement) que nous parcourons à pied et de nuit aujourd'hui.
De 1768 à 1788 19 loups ont été détruits à Thivet.